Voici que l’été décline
« Août contre septembre lutte »
Victor Hugo s’incline
Devant ton âme en chute
Qui chaque année le chagrine.
« Automne automne long automne »
Entends la plainte d’Aragon
Semblable à la langueur monotone
Du cœur de Verlaine et de ses violons
Oserait-on te comparer à une gorgone ?
« Dans ces jours où la nature expire »
Déclare Alphonse de Lamartine
Dans ces jours où l’abattement est à bannir
Car les feuilles qui tombent, blondines
Renaîtront d’un vert à faillir.
Guillaume Apollinaire te plaint, attristé
« Automne malade », affaibli par l’hiver
« Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies »
Pour ressusciter neuf mois après de ta misère
Tel un nouveau-né bercé par l’alizé.